Mercredi 13 novembre 2013
REGION
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Sous Massa Draâ
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PROVINCE
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SITUATION
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Anti Atlas
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Nous voilà repartis pour Foum Z'guid;
Oui à l’origine, nous devions faire : TATA => FOUM Z’GUID par une piste...
Nous sommes alors à la recherche du début de la piste;
La route se déroule, grise, monotone;
Nous avons le plaisir d'être présentés à de charmants compagnons de voyage....
A quelques km, après Tata, nous prenons la piste, à gauche de la route goudronnée ; direction TARGANTE, douar dans les montagnes ;
Nous traversons des terres arides;
Ah ! là quelle piste prendre ? c'est toujours le problème dans ce cas; faire le bon choix ...
Décision prise, nous continuons notre trajet et nous traversons une zone de turbulence : cailloux, cailloux et cailloux ....
Un village se profile ... est ce que ce sera Targante ?
C'est bien le village de Targante ..
avec une belle palmeraie
Bien sur, mon compagnon de voyage va tailler la bavette avec un habitant pour
lui demander l’état des pistes ; évidemment, la discussion s’éternise, et
comme il a un bon contact avec les Marocains, il finit par être invité pour
prendre un thé ;
(vous ne verrez aucune photo des personnes présentes; il est interdit de prendre des photos des êtres humains)
Il en profite pour donner les vêtements qu’il avait prévu de
donner dans un douar ; mais au départ c’était pour les pauvres ;
Sont présents entre autres : L’Imam , le Mokkadem (comme
le maire) ; et un chercheur de quartz;
Donc il demande à l’Imam s’il peut laisser les vêtements
pour les pauvres ; L’Imam accepte ;
Ce qui déclenche une effervescence du côté des hommes qui ne
sont pas du tout dans le besoin ; ils commencent à se servir, à
essayer les vestes, les polos ….
Puis les femmes arrivent, et se servent aussi ;
vêtements de femme, d’enfants, plutôt bébés ;
On finit par apprendre qu’il y a un mariage ; et nous y sommes invités;
Nous voilà séparés : lui avec les hommes, moi avec les
femmes ;
Aïcha me prend en main ; malheureusement elle ne parle
pas français et moi pas Marocain ; on arrive un peu, avec des grimaces et
des gestes, à se comprendre ;
Nous sommes assises, sans les chaussures laissées devant la
porte ; un thé est offert avec des galettes qu’on trempe dans du miel ou
de l’huile, des dattes, des pois chiches secs, et des gaufrettes ; Miam
miam, très bon !!
Le thé est également excellent.
Au bout d’un très long moment, on m’amène voir la
mariée ; Elle est très jolie ; ses mains et ses pieds sont remplis de
dessins très fins au henné ; Elle ne connaît pas son mari qui est de
TATA ; ce soir il viendra la chercher pour l’emmener dans leur future
maison ;
la jeune fille qui a peint la mariée, me demande si je veux me
faire tatouer les mains ; je lui dit oui, et je lui montre mon cou ; elle est
d’accord pour me faire un dessin au henné sur le cou.
Ce qu'elle fait; un très beau dessin qui va malheureusement disparaître au fil de la journée;
Puis arrive Zahra, la maîtresse d’école ; elle parle
parfaitement français ; ce qui me permet de faire passer des
messages ; ce que je n’ai pas pu faire avant;
La famille du mari arrive enfin ; les femmes vont les
accueillir avec des branches de (???), une plante qu’on met dans le couscous
et qui sent très bon, des gâteaux, des pois chiches secs …
La famille arrive avec des beaux atours et des
cadeaux ;
On est aspergé de parfum : tout le monde y a droit, les
hommes comme les femmes.
On m’amène ensuite voir le four où se cuisent les
galettes ;
Il est en forme de cône, avec des petits cailloux lisses à
l’intérieur ;
la pâte est préparée dans une grande bassine ; cela
ressemble à une pâte à crêpe, en plus épais ; une femme en prend une
grosse boule, la façonne sur un rond en métal et la met dans le four allumé, sur
les cailloux ; les pierres chaudes cuisent la pâte ; on peut mettre
entre 6 et 8 galettes en même temps ;
Les galettes cuites sont sorties du four ; elle ont
encore les cailloux qui sont collés par la chaleur sous la galette ;
d’autres femmes enlèvent ces cailloux et la galette est prête à être
consommée ;
On me montre la tête d’une chèvre qui vient d’être
décapitée ; et on m’explique que la tête va être débarrassée des poils et
découpée pour être cuisinée pour un couscous ; je prends la photo de la
tête et la leur montre ; cela les fait rire.
(âme sensible s'abstenir !!!!)
Enfin, le repas s’annonce ; les femmes vont dans une
pièce à part, dans une partie de la maison qui leur est réservée ; Je suis
assise à côté de la maîtresse d’école ;
2 femmes ont un espèce d’instrument (??) et une femme avec un petit tambour fait de peau ;
Elles commencent à faire de la musique en rythme, et à
chanter ; Les autres femmes se lèvent et commencent elles aussi à chanter
et danser presque sur place, en se tenant la main.
Cela dure une heure à peu près ;
Puis des femmes commencent à servir des petits gâteaux secs
avec du lait mélangé avec ??; j’ai trouvé cela très bon.
Puis encore une fois les femmes chantent et dansent ;
On voit qu’elles prennent beaucoup de plaisirs à danser ; comme quoi, on
peut bien se passer des hommes pour s’amuser ;
Puis des petites tables rondes et basses arrivent ; une
pour 7 ou 8 femmes qui font cercle ;
Le tajine arrive : poulet entier et olives vertes
coupées en rondelles ; citron confit entier au milieu ; et galettes
cuites au four par les femmes.
Quelques femmes découpent le poulet avec leurs doigts ;
et chacune prend un morceau de galette encore chaude, et avec, se sert d’olives
d’abord, puis de poulet ; Tout est
très bon ;
Voyant que je ne mange pas beaucoup, certaines me mettent
des morceaux devant moi ; et personnes n’y touche ;
Puis vient une espèce de riz dont les grains sont très
petits, pas beaucoup plus gros que de la graine de couscous ; servi en cônes ;
Sur les cônes, une épice qui ressemble à la cannelle, et au dessus du cône, du
sucre semoule ; on nous donne des cuillères à soupe pour
manger ; c’est excellent ;
Malheureusement, on vient me dire que « mon mari »
a dit qu’il fallait que je parte, car il se fait tard ;
C’est comme si je faisais un beau rêve et qu’on vienne
l’interrompre ;
Je dis un grand « salamalecum » à toutes les
femmes réunies ; elles me répondent en m’envoyant des baisers ; ce
que je renvoie aussi ;
Elles sont toutes sympathiques ;
J’ai un coup de cœur pour Aïcha qui s’est occupée de moi en
premier ;
Avant de partir elle m’amène des fruits pour le
voyage ; je prends son n° de téléphone, sachant que je ne pourrai pas
l’appeler, du fait de la différence de langue.
Mais j’ai également son adresse :
Pour l’institutrice c’est la même adresse ; son
nom : ZAHRA (pas de nom de famille)
Aïcha m’accompagne jusqu’à la voiture ;
Auparavant je leur ai donné toutes les boucles d’oreilles
que Stef (ma fille) m’a faites ; du moins celles que j’avais amenées avec moi ;
une partie est restée à AGADIR avec ma valise.
Nous quittons ce havre, une halte bienfaisante à notre
quotidien ;
Il faut reprendre pied avec la réalité ;
Il est trop tard pour prendre la piste, et nous décidons de
retourner à Tata ; mais cette fois ci dans un hôtel plus propre que
l’hôtel Renaissance ;
On va donc au RELAIS DES SABLES ;
La chambre est spacieuse : c’est une « petite
suite » comme ils l’appellent ; donc chambre avec un grand lit, un petit
(tout petit) salon, baignoire, WC ;
Nous avons pris demi pension ; donc repas le soir ,
chambre et petit déjeuner;
Le repas : bof !! pas terrible :
Soupe Marocaine (sans goût, sans légumes, avec quelques
pâtes );
Tajine de poulet avec olives vertes et pommes de terre (moins
bon que celui du mariage)
Fruits ;
Nous avons payé 615 dirhams pour la demi pension et la
chambre ; on a du payer la grande bouteille d’eau en plus : 12
dirhams ; le tout pour 2 personnes ;
Pas cher : moins de 30 euros chacun ;
J’ai emporté des vêtements pour la fraîcheur ; mais il
fait très chaud, et je n’ai pas grand chose à mettre ;
Donc j’essaie de laver le soir, et j’étends comme je peux
sur des cintres.
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